Tribunal correctionnel de Châteauroux
Une ressortissante marocaine comparaissait, mercredi, pour « un mariage contracté pour l'obtention
d'un titre de séjour ou l'acquisition de la nationalité française ».
Une cérémonie avait été orchestrée, en novembre 2013, à Rabat (Maroc), entre un Issoldunois et la prévenue. Une liaison, née sur Internet, allait donc se conclure de l'autre côté de la Méditerranée. Après les agapes, le couple s'installait à Issoudun, mais tout allait se fissurer très rapidement.« Incompatibilité d'humeur, mode de vie différent », détaille Me Pascaline Courthes, avocate de la prévenue.
Pour le ministère public, nous sommes bien dans le cas de figure « d'un mariage gris ». Ces unions qui permettent d'obtenir la nationalité française en dupant son conjoint sur ses réels sentiments. Ces mariages feraient des milliers de victimes, chaque année, en France, principalement chez les femmes.
Interdiction définitive du territoire français
« La région parisienne croule sous les dossiers de cette nature », devait même affirmer Karim Mohamed, substitut du procureur, et les zones rurales commencent à l'être également, en raison des réseaux sociaux. Mêmes réseaux sociaux qui ont permis à l'accusation d'évoquer « des propos trèsnégatifs »proférés par l'épouse sur son mari.
A l'issue de ces échanges, la prévenue a été condamnée à six mois de prison avec sursis, une interdiction définitive du territoire français et devra verser 2.000 € de dommages et intérêts à celui qui a été dupé.
« Nous devrions faire appel de cette décision », a précisé son avocat.